Axe 1 : Préventions
Responsable de l'Axe 1 : Pr Cédric RAT (Nantes Université)
L’axe 1 «Préventions» est relatif aux actions ou démarches de prévention en santé menées ou envisagées dans le cadre des Soins primaires, en considérant :
- La santé dans ses dimensions physique, mentale, psycho-, socio-, comportementale,
- La prévention à l’échelle individuelle et/ou collective,
- Les différentes dimensions de la prévention en santé
Les déterminants de santé intègrent différents paramètres individuels telles que l’âge, le sexe, les comportements et modes de vie (tabagisme, habitudes alimentaires, activité physique...) Au-delà, l’état de santé est aussi influencé par la qualité des interactions sociales et communautaires des individus, leurs conditions de vie et de travail, et notamment les capacités d’accès aux soins, de même que les conditions socioéconomiques, culturelles et environnementales.
On distingue classiquement 4 dimensions de prévention dans le domaine de santé : la prévention primaire (favoriser un comportement favorable à la santé), secondaire (dépister ou diagnostiquer précocement), tertiaire (limiter les conséquences d’une maladie sur la santé), quaternaire (identifier un patient ou une population à risque de surmédicalisation et pour le/la protéger d’interventions médicales invasives ou abusives tout en lui proposant des procédures de soins éthiquement acceptables).
Les professionnels et acteurs des soins primaires disposent d’atouts spécifiques particulièrement utiles pour les préventions : le suivi dans le temps des personnes (continuité), la relation de confiance interpersonnelle, et la dimension de proximité et d’intégration dans un territoire, qui leur confère une certaine connaissance des caractéristiques des populations et une compréhension de leur environnement (facteurs contextuels contribuant à l’état de santé). En réalité, une tension existe entre le temps et l’énergie à consacrer aux actions de prévention et les capacités actuelles contraintes des professionnels de santé de soins primaires français. Cette tension se traduit en pratique par une hétérogénéité des pratiques préventives limitant leurs impacts, avec une association entre modes d’organisation des médecins généralistes et pratiques préventives. Ce constat suggère la nécessité d’adaptation des stratégies actuelles de prévention, le développement de nouvelles stratégies qui impliqueraient de nouveaux outils et/ou acteurs, et l’évaluation de leurs impacts à l’échelle individuelle, populationnelle, et en termes d’efficience pour le système de santé.
Ainsi, l’axe «Préventions» de notre équipe se focalise sur le développement, la description, l’implantation et l’évaluation d’actions et démarches de préventions en santé :
- menées ou envisagées par et avec les acteurs de soins primaires, notamment ceux jusqu’ici peu sollicités dans les actions de prévention : pharmacien d’officine (projets IDECCO, ETOPPIA, BESTOPH-MG), Infirmiers de Pratiques Avancées (PREVIPAGE), biologistes libéraux (ABC-MG), délégués de l’Assurance maladie (DeprescrIPP-DAM),
- seuls, en collaboration interprofessionnelle en soins primaires, en articulation avec d’autres secteurs du système de santé (SOPRANO) ou avec des acteurs institutionnels (Caisse Primaire d’Assurance Maladie),
- visant les individus et/ou les populations,
- avec évaluations multiméthodes adaptées (de l’évaluation qualitative exploratoire jusqu’aux essais populationnelles randomisés en clusters),
- centrées sur des problématiques de santé les plus prévalentes et identifiées comme prioritaires en terme de santé publique (cancers du sein et colorectal, antibiorésistance, hépatopathies non alcooliques, chutes de la personne âgée, troubles musculo-squelettiques, santé de la femme et de l’enfant/adolescent, maladies cardio-vasculaires, iatrogénie),
- et qu’il s’agisse de prévention primaire, secondaire, tertiaire ou quaternaire.
